Il faut monter pour atteindre Mont-Saint-Vincent, l’un des points culminants de la Saône-et-Loire d’où l’œil peut apprécier une vue panoramique sur 14 départements. En ce belvédère, qui garde le souvenir d’un moulin à vent, on profite effectivement d’une superbe leçon de géographie à 360 degrés, sur des paysages de bocages, de villages et de douces ondulations alternant boisements et pointillés blancs des troupeaux de charolais.
Ce promontoire vu de très loin se prête depuis longtemps aux feux immémoriaux de la Saint-Jean et on installa aussi, il y a deux siècles, un télégraphe Chappe pour envoyer des messages au-delà des vallées, ancêtre du pylône de télédiffusion qui se dresse aujourd’hui sur une centaine de mètres.
L’histoire est ici toujours présente et affirmée, dans les noms des rues et des ruelles, celles du Prieuré, de la Tour de l’Assommoir, du Grenier à sel, ou encore sur la place de l’Arquebuse. Mais elle s’affirme plus encore dans les lieux, dans l’original jardin médiéval, dans les murailles, dans l’architecture et puis, bien évidemment, avec la présence de l’église remarquable, joyau de l’art roman bourguignon qui répond à celle de Gourdon. Cette richesse patrimoniale est mise en avant par l’association Passion Patrimoine Mont-Saint-Vincent qui gère également le musée archéologique Jean Régnier.
En flânant au long des murs rehaussés de vigne vierge ou d’hortensias, on fera de nombreuses découvertes avant de choisir de s’arrêter pour contempler les créations artisanales de la Boutique du nacrier puis de s’attabler tranquillement à l’auberge ou au restaurant de ce village un peu hors du temps.
Le maire : Jean GIRARDON