Les établissements Perrusson comptent parmi les nombreux sites de production céramique établis, à la fin du XIXe siècle, sur les rives du canal du Centre. A Ecuisses, en 1860, Jean-Marie Perrusson, fils d’un batelier, se lance dans la fabrication de pièces produites à partir d’argiles extraites sur place. Le succès est au rendez-vous et l’entreprise emplois jusqu’à 750 ouvriers.
La restauration de la villa : un patrimoine préservé.
La villa Perrusson est protégée au titre des Monuments historiques depuis 2001 et propriété de la communauté urbaine Creusot Montceau depuis 2008.
Cette acquisition traduit la volonté de préserver le patrimoine, de valoriser l’histoire et l’identité locales, de développer l’aménagement culturel et touristique du territoire, de contribuer à son rayonnement. Au terme du projet de restauration, la villa Perrusson abritera un espace muséographique au milieu d’un jardin remarquable, faisant du site un lieu privilégié pour une halte bucolique, prétexte à mêler observation du milieu naturel et compréhension, à travers l’exemple Perrusson, d’une ascension sociale en plein XIXe siècle.
La villa a été restaurée à partir des modèles reconnus et inventoriés, tout en produisant les éléments nécessaires à son entretien. Des pièces ont été préparées, à cet effet, soit sous forme de contre-moule, soit conservées dans cette intention. L’objectif est atteint : restituer l’exacte réplique de l’ornement tout en assurant une mise en œuvre durable.
Réhabilitation du jardin
Le réaménagement du parc vise à restituer un cadre permanent qui mette en valeur la villa et permette l’organisation d’expositions en plein air.
Pour atteindre cet objectif, il a été décidé de réintroduire dans ce lieu des essences plus nobles et plus durables.
La villa Perrusson a été construite sur une parcelle enclavée entre l’usine de production Perrusson et la voie ferrée qui relie Chagny et Creusot Montceau. Le plan d’origine du jardin n’a pas été retrouvé. Cependant, son organisation spatiale est très caractéristique du style de jardin dit « à l’anglaise ». D’après les photographies de la famille Perrusson, les abords de la villa étaient fleuris par de nombreuses potées. Des bacs à orangerie plantés de lauriers ponctuaient l’espace. Le parc était ouvert et ensoleillé. Les terrasses sablées étaient des lieux de convivialité. Un bassin d’eau de forme ovoïde agrémentait la pelouse du bas.
Le jardin de la villa Perrusson a été certainement créé au moment de la première construction, c’est-à-dire autour de 1870. Après l’ajout de la partie Desfontaines, il fut quelque peu réduit. Pour retrouver l’esprit des jardins à l’anglaise, l’architecte paysagiste s’est appuyé sur trois grands principes :
- Reconstituer une ceinture périphérique et une trame dense de buis pour constituer l’ossature du parc et ainsi fermer les vues au paysage extérieur (sauf côté voie ferrée)
- Introduire dans les massifs de buis qui bordent les pelouses d’autres essences rares qui donnent de la variété et de la couleur
- Redessiner deux belles pelouses, véritables puits de lumière pour le parc et mettant en valeur la villa.