« Pour qu’une œuvre soit belle, il faut que chacun puisse penser en la voyant qu’elle s’est élevée naturellement, sans efforts, qu’elle n’a demandé à son auteur ni peine, ni recherche, qu’elle ne pouvait être autrement. Etre clair, être compréhensible sans provoquer un effort, tel est et tel sera toujours le but que l’artiste doit se proposer d’atteindre. »
Viollet-le-Duc, Entretiens, III, 1872.
« Les moyens de construction adoptés sont très simples, mais ils paraîtront peut être assez chers parce que nous avons voulu assurer la solidité complète de toute la bâtisse en employant aucun de ces expédients à prix réduits appliqués trop souvent à nos édifices communaux et qui nécessitent quelques années seulement après l’achèvement des travaux de nombreuses et constantes réparations. »
François Dulac, 1879
Dans le rapport explicatif qui accompagne le projet de construction d’une école de filles à Moroges, François Dulac justifie ses choix constructifs : unique dans la carrière de l’architecte, cet exposé du 25 mars 1878 peut être considéré comme un véritable manifeste. La réponse aux objections du ministère sur les projets de mairie-école à Messey-sur-Grosne (1879) et Saint-Martin-en-Bresse (1889) constituent des compléments à cet exposé.
Si l’on veut trouver la source qui inspire l’architecture de François Dulac, il faut se reporter aux principes énoncés par Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879) dont Dulac possédait les ouvrages. Le livre du maître, « Histoire d’une maison » (1873) notamment, apparaît comme une sorte de condensé où se reconnaissent les principales options de l’architecte de Saône-et-Loire.