SAINT-GERMAIN-LES-BUXY : mairie-école mixte
L’alliance du patrimoine et de la modernité
Malgré son éloignement des hameaux, sujet litigieux au moment de sa construction, la mairie-école n’en continue pas moins de garder une entrée du bourg. Après quelques années de fermeture, la renaissance de l’école s’est accompagnée d’une réappropriation du bâtiment initial.
Construction d’une maison d’école de garçons avec mairie
Agenda du projet
Approbation municipale : 7 juillet 1889
Approbation académique : 12 juin 1890
Conseil des Bâtiments civils : 7 juillet 1890
Approbation préfectorale : 26 mars 1891
Terrain communal (ancienne maison commune)
Emprunt : 23 000 F (30 ans)
Imposition extraordinaire : 20,40 centimes (30 ans)
Subvention annuelle trentenaire Etat : 403 F
Autres financements : vente des matériaux de l’ancienne école
Agenda des travaux
Traité de gré à gré : 30 octobre 1890
Entrepreneur : Raymond, maître-tailleur de pierre à Buxy
Marché : 22 758 F (+7% sur le devis)
Réception provisoire : 1893
Réception définitive : 12 février 1900 (architecte Gindriez)
Décompte : 26 748 F
Population en 1890 : – totale : 393 – scolaire : 61
ADSL 3T 271 ; O 1795
Autour du projet
L’ancienne école – construite en 1839 – ayant été reconnue insalubre par l’administration et ruinée par la municipalité, le Conseil adopte l’un des trois projets présentés par Dulac.
L’emplacement retenu suscite aussitôt une pétition du hameau de La Coudre (177 habitants) qui propose d’abord un autre terrain le long du chemin de Saint-Germain à La Coudre, puis l’acquisition d’un bâtiment à La Coudre pour y établir la maison commune, et qui demande enfin à être érigé en commune (délib. du Conseil municipal, 25 août 1889 et 26 janvier 1891). L’arbitrage préfectoral met fin à la polémique.
Dessin de Dulac : implantation de l’ancienne école et de la nouvelle
[ADSL O 1795]
Pour en savoir plus :
Lettre du sous-préfet au préfet, 17.02.1890 [ADSL O 1795] (PDF – 719.6 ko)
Autour du chantier
Après deux adjudications infructueuses et une augmentation du devis par Dulac (7%), un marché est conclu avec l’entrepreneur dont la caution est par ailleurs réduite (1/30e).
La construction de clôtures fait l’objet d’un marché aux mêmes conditions, en partie financé par le produit de la vente du chemin dit « de la Croix de mission » (délib. 8 septembre 1896).
Ni Dulac ni l’entrepreneur Raymond ne connaîtront le décompte définitif de l’entreprise, effectué par l’architecte chalonnais Gindriez, et le solde sera versé à leurs héritiers respectifs.
Dessin de Dulac : élévation nord et plan du rez-de-chaussée [ADSL O 1795]
Dessin de Dulac : plan du sous-sol et de l’étage [ADSL O 1795]
Architecture
Le bâtiment initial est un édifice de plan rectangulaire composé d’un rez-de-chaussée avec préau dans-œuvre et d’un étage couvert d’un toit à deux versants.
Elévation de l’édifice avant extension
Le mur-pignon ouest constitue la façade officielle, soulignée par une symétrie rigoureuse des ouvertures, animée d’un tableau, d’un linteau mitré et d’un oculus, couronnée enfin d’un pignon avec corniche à modillons faisant office de fronton.
Linteaux mitrés et oculus
La classe aménagée dans l’ancien préau intègre les piliers à chapiteaux et la retombée des arcs sur des corbeaux.