1888 COLLONGE-EN-CHAROLLAIS

COLLONGE-EN-CHAROLLAIS : mairie-école mixte

Le choix de la distinction modeste

Détachant sa silhouette sur les pentes boisées du Mont Saint-Vincent et dominant les prairies de la vallée de la Guye, l’ancienne mairie-école reste l’une des plus simples conçues par Dulac selon le vœu des édiles de l’époque.

Construction d’une maison d’école de garçons avec mairie

Agenda du projet
Approbation municipale : 19 février 1888
Approbation académique : 17 mars 1888
Conseil des Bâtiments civils : 3 avril 1888
Approbation préfectorale : N
Terrain acquis en 1882
Emprunts : 22 009 F (30 ans)
Imposition extraordinaire : 30 centimes (30 ans)
Subvention Etat annuelle et trentenaire : 593 F
Autre financement : vente d’une coupe de bois (5 700 F)

Agenda des travaux :
Adjudication : 22 juillet 1888
Entrepreneurs : Cléau, Germagny ; Giroux, Genouilly
Marché : 20 542 F (rabais 2%)
Réception définitive : 16 mai 1898
Décompte : 20 638 F

Population en 1888 : – totale : 509 ; – garçons : 47

ADSL 3T 254 ; O 597

Autour du projet

Dulac est sollicité dès 1881 pour présenter un projet jugé beaucoup trop coûteux (environ 25 000 F). La municipalité ayant refusé de voter une imposition supérieure à trente centimes, le projet reste en souffrance jusqu’en 1888.

Cependant, l’ancienne école est « dans des conditions tellement fâcheuses qu’elle devrait être interdite » (rapport de Dulac du 15 décembre 1887) ; après réparations, ce bâtiment, qui existe toujours, accueillera pourtant l’école de filles.

Pour en savoir plus :

Extrait de la lettre du maire à Dulac, 29.11.1881 [Archives Savianges] (PDF – 311.1 ko)

Autour du chantier

Pour réduire la dépense tout en conservant les dispositions règlementaires, Dulac propose quelques modifications : réduction des combles et de la surface des toitures, diminution des préaux et de la hauteur des sous-sols, ajournement de la clôture, enfin adaptation des prix au marché local de la construction.

Dessin de l’instituteur, 1892 [ADSL 3T 254]

Architecture

Le bâtiment, de plan rectangulaire, comprend un rez-de-chaussée avec préau-galerie dans-œuvre et un étage couvert d’un toit à deux versants.

Comme dans les autres édifices du même type (St-Germain-les-Buxy, Bissy-sur-Fley…), le mur-pignon constitue la façade officielle : symétrie des ouvertures, oculus, corniche à modillons.

Les façades scolaires sont animées d’un côté par quatre baies géminées à meneaux, de l’autre par le jeu de trois arcades où la taille de la pierre (piliers, chapiteaux, clés), associée à la brique, participe à la monumentalité de l’ensemble.