1886 SAINT-MARD-DE-VAUX

SAINT-MARD-DE-VAUX : mairie-école mixte

Une haute façade claire sur fond boisé

Construite après un « bras de fer » avec l’administration, l’ancienne école, qui a fait en 1996 l’objet d’un programme d’extension, détache sa haute façade claire de moellons calcaires sur les pentes granitiques sombres du Mont Abon.

Construction d’une école mixte avec mairie

Agenda du projet
Approbation municipale : 17 décembre 1882
Conseil des Bâtiments civils : 20 août 1883
Approbation académique : 21 août 1883
Approbation préfectorale : 8 décembre1885
Terrain communal « Le Pâquier »
Emprunt : 10 600 F (30 ans)
Imposition extraordinaire : 16 centimes (30 ans)
Vente d’une coupe de bois
Subvention Etat : 9 500 F ; département : 300 F
Emprunts auprès de particuliers

Agenda des travaux
Adjudication : 22 janvier 1886
Entrepreneur : Cayeux frères, Chagny
Marché : 27 550 F (rabais 7%)
Certificat de fin de travaux : 2 janvier 1888
Réception définitive : 12 mai 1890
Décompte : 26 959 F

Population en 1884 : – totale : 357 – scolaire : 51

ADSL 3T 273 ; O 1885

Autour du projet

En 1881, la vieille école, dont Dulac avait constaté la ruine dans un rapport, est frappée par une interdiction préfectorale, mesure surtout destinée à stimuler la municipalité pour un projet de construction. Toutefois, ce dernier n’aboutira pas avant cinq ans.

L’école occupe provisoirement un maison louée et l’instituteur continue d’habiter le logement de l’ancienne école, « s’il croit qu’il ne s’écroulera pas » (rapport du 15 juin 1884).

Dessin de l’instituteur (1857) : l’ancienne école et quelques aspects du village
[ADSL 3T 273]

Autour du chantier

L’humidité et l’instabilité du terrain contraint Dulac à modifier l’orientation et la disposition de l’édifice (délibérations municipales, 15 et 31 mai 1886).

Dès 1887, Dulac fait état des difficultés rencontrées pour la réception des travaux.

Durant trois années, un différent oppose l’entrepreneur et la commune qui font établir des expertises contradictoires. Le Conseil de préfecture, s’appuyant sur une tierce expertise, arrête le décompte définitif, avec diminution pour malfaçons (12 mai 1890).
Bien que désapprouvant ce décompte, la municipalité s’en remet au jugement (délib. du 4 juillet 1890) et fait exécuter quelques travaux d’achèvement. L’école est enfin fonctionnelle.

Pour en savoir plus :

Rapport de Dulac, 15.10.1887 [ADSL O 1885] (PDF – 739.3 ko)

Architecture

A l’origine bâtiment d’un seul corps, la mairie-école se composait d’un rez-de-chaussée et d’un étage, élevés sur un important niveau de soubassement.

Elévation sud-ouest avant et après extension

La monumentalité de l’édifice s’exprime principalement dans la façade est : division régulière en trois niveaux, symétrie rigoureuse des trois travées, porte centrale encadrée d’un appareil massif, fronton à oculus qu’encadrent des baies à linteau mitré.

Elévation de la façade est

Oculus et linteaux mitrés

L’étage scolaire, converti en mairie, se distingue par son préau-galerie ouvert au sud par trois arcades.