Une fière allure à flanc de colline
Sur les flancs du piton qui porte les ruines du château de Lourdon, la mairie-école domine le village comme le font les vieilles forteresses. La reconversion des anciens préaux en école maternelle et en salle des fêtes n’a rien enlevé à sa fière allure.
Construction d’une maison d’école de filles et de garçons avec mairie
Agenda du projet
Approbation municipale : 2 mai 1880
Approbation académique : 17 juin 1880
Conseil des Bâtiments civils : 7 juillet 1880
Approbation préfectorale : 11 janvier 1881
Terrain : « Terre de la Planche » (vigne) acquis en 1880
Emprunts :- 8 300 F (30ans) ; Imposition extraordinaire : 6 centimes (30ans)
-10 030 F
-12 000 F (1885) ; imposition extraordinaire : 1,5 centime
Autres financements : vente de l’ancienne école 8 050 F. Coupe de bois, 13 ha
Subventions –Etat : 19 000 F ; département : 200 F
Agenda des travaux
Adjudications : 13 mars 1881 et 6 mars 1883
Entrepreneurs : Philibert Renaud (1881), Donzy-le-Royal
Barbé (1883), Mâcon
Marché : 31 034 F (rabais 11%)
Réception définitive : 23 novembre 1886
Décompte : 69 675 F
Population en 1880 : – totale 645 – scolaire : 94
ADSL 3T 262 -O 1099
Archives mairie 4M 1, 1D 5
Autour du projet
En 1879, le projet d’acquisition (par échange) d’un immeuble pour remplacer la vieille école insalubre, située dans le bas du village, est abandonné au profit d’une construction neuve.
L’emplacement choisi à flanc de colline entraînera des dépenses supérieures aux prévisions (roche compacte, eaux de ruissellement). La municipalité en profitera pour compléter le projet : magasin des pompes, bûcher, citerne, perron, clôture, agrandissement des classes « en prévision de l’avenir ».
Pour en savoir plus :
Copie de plan Dulac ; en gris : travaux non prévus dans le projet initial [ADSL O 1099] (PDF – 469.1 ko)
Autour du chantier
Cinq mois après l’adjudication, la municipalité en accord avec Dulac demande la déchéance de l’entrepreneur jugé incompétent ; le chantier est interrompu pendant deux ans ; la résiliation est effective par arrêté du Conseil de préfecture (28.02.1883).
Dulac exige que tout soit démoli et reconstruit quand le nouvel entrepreneur Barbé reprend les travaux.
Malgré l’activité déployée par Dulac pour régler les moindres problèmes (copieuse correspondance) et une mise en demeure par la municipalité (délib. 14.02.1884), le chantier s’éternise et exaspère certains conseillers qui démissionnent.
Dessin Dulac : projet non exécuté [ADSL O 1099]
Pour en savoir plus :
Extrait du rapport de Dulac, 10.02.1883 [Archives mairie 4M 1] (PDF – 246.9 ko)
Architecture
La mairie-école, de plan rectangulaire allongé, se compose d’un rez-de-chaussée et d’un étage, encadré de deux ailes d’un seul niveau servant initialement de préau.
Précédé d’une volée d’escalier et d’un degré rectangulaire, l’avant-corps central concentre la monumentalité de l’édifice : appareil régulier massif des ouvertures du rez-de-chaussée, linteaux mitrés avec accolades aux autres baies.
Avant-corps central
Les diverses fonctions initiales de l’édifice sont repérables aux dispositions annexes conservées (ancien magasin des pompes), et créent une mise en scène pittoresque (pompes « Sauzay »).
Les restaurations modernes ont su préserver certaines dispositions extérieures des anciens préaux (poutres, corbeaux) et mettre en valeur les éléments intérieurs (plafonds, huisseries).